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Les courtes destinations et la crise - Actualités voyages - Tourisme

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La crise économique ayant modifié le comportement des voyageurs, les courtes distances bénéficieront-elles des effets de ce changement.


Les courtes destinations semblent être prisées mais l'ampleur de la crise est telle que toutes les destinations affichent une grande baisse d'affluence touristique.
Le Maroc, l'Algérie et la Tunisie cherchent un moyen d'amoindrir les effets de la crise sur leur marché touristique mais si tous sont affectés, certains sont plus sensibles que d'autres.

La Tunisie semble la plus touchée. C'est un pays réputé comme étant une destination peu coûteuse, il est exposé aux conséquences sociales de la crise sur une grande partie des européens, qui forment le gros des 7 millions de touristes reçus en 2008.

En hiver, 870 établissements hôteliers réduisent ou recyclent leurs employés et les saisonniers, au statut précaire, ne reprendront le service qu'à partir de juin. Le chômage technique est estimé à 70% du personnel recevant entre 80 et 50% des salaires, selon Abbas Rhimi, responsable de la Fédération syndicale.

Actuellement, deux gros tours opérateurs émergent et pèsent plus de 15 milliards d'euros de chiffres d'affaires. Ils dominent le marché britannique avec une stratégie qui ne profite pas à la destination Tunisie et compte enlever 50.000 sièges d'avions sur cette destination en 2008, de même qu'une réduction de 25.000 sièges supplémentaires en 2009.

Le voyagiste britannique précise que ceux-ci sont à la recherche de destinations bon marché en raison notamment de l'appréciation de l'Euro par rapport à la livre sterling (au 10 Mars, 1 euro équivalait à environ 0,918 livre sterling).

Les espoirs reposent sur le ministère du tourisme qui peut adapter sa stratégie de communication sur ce marché en tenant compte de la parité euro-livre sterling.

La Tunisie va injecter un budget supplémentaire de 10 millions d'euros dont deux millions iront à la compagnie Tunisair, pour soutenir le tourisme en cette période de crise économique mondiale, a déclaré le ministre du tourisme M. Khelil Lajimi. Avec ce budget, le transport aérien vers le nord (Tabarka) et le sud (Tozeur) du pays sera amélioré et plusieurs promotions publicitaires se feront à destination de l'Europe. Le ministre semble optimiste pour l'année 2009 malgré une baisse des réservations de l'ordre de 10%.

L'Algérie, par contre, a toujours reçue peu de touristes et ne souffre pas particulièrement de la crise. Celle-ci n'a d'ailleurs eu "aucun impact", selon le ministère du Tourisme. On estime à 1,74 million le nombre de touristes l'ayant visité en 2007 et les derniers chiffres connus sont d'environ 510.000 étrangers dont une bonne partie sont des algériens qui résident à l'extérieur du pays.

L'Algérie vise le chiffre de 2,5 millions de touristes en 2011 en développant le tourisme dans le Sahara, qu'elle priorise en particulier. Selon des chiffres officiels, le Maroc a accueilli 8 millions de touristes en 2008, une croissance de 7% par rapport à 2007, pour des recettes de 58 milliards de dirhams (5,2 milliards d'euros). A Marrakech, destination phare, les responsables du tourisme ne veulent pas aborder la situation de crise, mais en privé, l'inquiétude gagne tout de même les hôteliers, qui envisagent déjà une baisse des prix, affirme un observateur indépendant. En 2009, le Maroc se dotera en tous cas de 20.000 lits en plus, pour pouvoir proposer une offre totale de 160.000 lits.

Article mis en ligne le 16/08/2009 (lu 2553 - catégorie : Tourisme) - Imprimer cette news

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