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Reprise du tourisme


Reprise spectaculaire du tourisme international en 2004

Monte-Carlo (Monaco), 27 octobre 2004 - Les chiffres sur le tourisme qui correspondent à la période de janvier à août 2004 et qui ont été recueillis par l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) font apparaître une reprise spectaculaire du tourisme, toutes les régions ayant bénéficié d'un afflux de visiteurs étrangers.

Selon les estimations, le nombre d'arrivées de touristes internationaux dans le monde s'est accru de 12 pour cent par rapport à la même période un an plus tôt. La région Asie-Pacifique est la grande gagnante, avec une progression exceptionnelle de 37 pour cent au cours des huit premiers mois de l'année, tandis que l'Amérique du Nord a de nouveau enregistré des chiffres positifs (+12 %) après plus de trois années de pertes.

L'édition d'octobre 2004 du Baromètre OMT du tourisme mondial, présentée mercredi par le Secrétaire général Francesco Frangialli à l'occasion du Sommet mondial de Monaco et de la réunion du Groupe stratégique de l'OMT, montre que le tourisme est fermement engagé dans un mouvement ascendant, de nombreuses destinations affichant des hausses mensuelles à deux chiffres, voire à trois chiffres. Après une progression déjà importante de 13 pour cent durant les quatre premiers mois de 2004, le volume d'arrivées de touristes internationaux dans le monde a augmenté, selon les estimations, de 23 pour cent en mai, 12 pour cent en juin, 10 pour cent en juillet et 6 pour cent en août.

Les projections réalisées sur la base de ces données indiquent que, pendant la période de pointe du mois d'août, le nombre d'arrivées de touristes internationaux dans le monde a franchi pour la première fois la barre des 90 millions. Pendant les huit mois courant de janvier à août, il se serait établi à environ 526 millions, ce qui équivaut à une augmentation de quelque 58 millions d'arrivées (+12 %) par rapport à la même période en 2003. Il faut naturellement voir avant tout dans ce rebond une réaction au recul de l'an passé imputable à la guerre en Iraq, au SRAS et au ralentissement de l'économie. Il n'en demeure pas moins que, par rapport aux mois correspondants de l'année record précédente (2002), le gain réalisé se chiffre à 41 millions d'arrivées supplémentaires (+9 %).

Selon le Secrétaire général de l'OMT, Francesco Frangialli, "le tourisme s'est vigoureusement ressaisi en 2004, notamment en Asie, dans le Pacifique et aux Amériques, et il affiche de nouveau une courbe ascendante. La peur de voyager est manifestement moins présente et les touristes ont repris confiance. Même si beaucoup de menaces demeurent, on voit qu'elles ont moins d'incidences sur le tourisme qu'avant. L'économie mondiale se porte bien, en dépit des préoccupations liées à l'instabilité des cours du pétrole. Nous sommes persuadés que le dynamisme continu de marchés émergents comme la Chine, et le regain de vigueur constaté sur les marchés plus anciens des États-Unis, du Japon et de l'Europe occidentale, ne peuvent que favoriser l'essor du tourisme ".

RÉSULTATS PAR RÉGION

Asie et Pacifique

Les destinations de l'Asie et du Pacifique, et en particulier de l'Asie du Nord-Est et du Sud-Est, se sont étonnamment bien remises des pertes subies en 2003 à cause de l'épidémie de SRAS. La demande intrarégionale est forte, alimentée par un marché émetteur chinois en pleine croissance mais aussi par le réveil du marché japonais, où le nombre de départs s'était accru de 31 pour cent en date d'août 2004 et qui a enregistré pour la première fois depuis 2001 des résultats positifs pendant cette période. Il convient de rappeler que la Chine devançait déjà le Japon en 2003 quant au nombre de voyageurs du tourisme émetteur, ce qui en fait le premier marché émetteur d'Asie, avec un total de 20,2 millions de voyages à l'étranger.

Le nombre d'arrivées en Asie du Nord-Est a connu une progression impressionnante de 37 pour cent sur les huit premiers mois de 2004, toutes les destinations ayant affiché une croissance à deux chiffres. En Chine, qui a enregistré une hausse de 32 pour cent du nombre d'arrivées de touristes internationaux jusqu'en août, le trafic intrarégional s'est repris et la fréquentation des touristes en provenance d'Europe et des Amériques connaît également une progression régulière. Le nombre de voyageurs au départ de la Chine, quant à lui, était déjà en augmentation de 82 pour cent en mai, et a surtout profité à Hong Kong (Chine) et Macao (Chine), où le nombre total d'arrivées s'est accru de 58 pour cent et 36 pour cent (jusqu'en septembre), respectivement. D'autres destinations comme Taiwan (province chinoise) (+46 pour cent pour les arrivées et +38 pour cent pour les recettes), la République de Corée (+28 pour cent pour les arrivées et +21 pour cent pour les recettes) et le Japon (+24 pour cent pour les arrivées et pour les recettes) sont également en voie d'éponger les pertes subies pendant l'épidémie de SRAS, grâce aux résultats particulièrement bons du marché intrarégional, mais aussi au retour progressif des marchés éloignés d'Europe et des Amériques.

En Asie du Sud-Est, le nombre total d'arrivées a connu une hausse exceptionnelle de 45 pour cent. Des taux de croissance supérieurs à 25 pour cent ont été enregistrés dans toutes les destinations, sauf la RDP lao (+13 %) et le Myanmar (+21 %). Le nombre d'arrivées a augmenté de 68 pour cent en Malaisie (+70 pour cent pour les recettes), de 44 pour cent au Cambodge, de 48 pour cent à Singapour, de 36 pour cent au Viêt-nam, de 30 pour cent en Indonésie et de 28 pour cent aux Philippines et en Thaïlande (+26 pour cent pour les recettes touristiques).

En Océanie, le nombre d'arrivées a fait un bond de 17 pour cent, les deux principales destinations, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ayant amélioré leurs résultats de 13 et 15 pour cent, respectivement. La vigueur de l'économie australienne, la stabilité du taux de change et une nouvelle campagne publicitaire de grande ampleur font partie des facteurs qui peuvent expliquer cette amélioration.

En Asie du Sud, le nombre d'arrivées s'est accru de 23 pour cent, après déjà une progression à deux chiffres en 2003. L'Inde a confirmé son excellente santé (+26 %) due à un renforcement du travail de promotion et de développement de produits, mais aussi à la poussée des voyages d'affaires induite par la forte croissance économique observée dans le pays. Le nombre d'arrivées s'inscrit également en forte hausse dans d'autres destinations comme le Népal (+21 %), les Maldives (+15 %) et le Sri Lanka (+7 %).

Amériques

Après plus de trois années de pertes continues, la région des Amériques a retrouvé le chemin de la croissance grâce à la reprise longtemps attendue en Amérique du Nord. Le nombre total d'arrivées a augmenté de 12 pour cent dans la région, et de plus de 8 pour cent dans toutes les sous-régions. Le trafic intrarégional est très animé mais la région profite aussi du réveil du trafic interrégional en provenance d'Europe et à destination notamment de l'Amérique du Nord et des Caraïbes.

Après trois années de déprime, l'Amérique du Nord voit enfin l'horizon s'éclaircir. Les arrivées ont progressé de 12 pour cent par rapport à la même période l'an passé, les trois destinations ayant enregistré une amélioration de plus de 8 pour cent de leurs résultats au cours des sept ou huit premiers mois de 2004. Le nombre d'arrivées aux États-Unis s'inscrit enfin en hausse depuis le dernier trimestre 2003, hausse à deux chiffres tout au long des six derniers mois, et qui s'établissait à 15 pour cent en juillet. La reprise de l'économie des États-Unis et le retour de la confiance chez les consommateurs américains profitent au Mexique (+11 %), où la faible valeur du peso par rapport au dollar a aussi contribué aux bons résultats obtenus par la destination. La reprise au Canada a été plus lente que prévu, le nombre d'arrivées ayant commencé à augmenter seulement en mars, et moins rapidement qu'il n'avait chuté pendant la même période en 2003. Le nombre total d'arrivées s'était accru de 9 pour cent en date du mois d'août, ce qui n'a pas tout à fait suffi à compenser le recul imputable à l'épidémie de SRAS l'an passé. Ces résultats peuvent s'expliquer en partie par la réticence des Américains à voyager en voiture du fait de l'augmentation du prix de l'essence et du renforcement des mesures de sécurité à la frontière. La reprise du nombre d'arrivées en Amérique du Nord s'est traduite par une augmentation stable des recettes touristiques, augmentation qui s'est établie à presque 22 pour cent aux États-Unis, à 13 pour cent au Mexique et à 7 pour cent au Canada, mais qui, dans les cas du Canada et des États-Unis, doit être appréciée par rapport au niveau déprimé de 2003.

Aux Caraïbes, les arrivées ont progressé de 8 pour cent au cours des huit premiers mois de 2004 et, mis à part quelques exceptions comme les Bermudes ou la Martinique, toutes les destinations ont confirmé les bons résultats des derniers mois de 2003 grâce au maintien de l'avantage concurrentiel découlant de la faiblesse du dollar américain. Les grandes destinations que sont les Bahamas, Cuba, la République dominicaine, la Jamaïque et Puerto Rico, entre autres, affichent des hausses comprises entre 7 et 10 pour cent, tandis que beaucoup de destinations plus modestes relèvent des progressions à deux chiffres.

En Amérique centrale et du Sud, le trafic demeure très animé, avec des augmentations de 19 et 15 pour cent, respectivement, résultat d'une stabilisation de la situation politique et économique dans la région, de taux de change favorables et d'une reprise de l'économie américaine.

En Amérique centrale, une forte croissance a été enregistrée au Guatemala (+34 %), au Panamá (+20 %) et au Nicaragua (+16 %). Le trafic intrarégional s'est également amélioré grâce à l'assouplissement des formalités douanières ; en mars 2004, par exemple, la liberté de circulation a été instaurée entre le Guatemala et le Nicaragua, mesure qui a profité à ces pays ainsi qu'à El Salvador voisin, où le nombre d'arrivées s'est accru de 5 pour cent jusqu'en août. En Amérique du Sud, l'Argentine, qui continue de profiter de l'ajustement des prix qui a suivi la dévaluation de 2002, a annoncé une augmentation de 11 pour cent pour les deux premiers trimestres de 2004, après une année 2003 déjà très positive. Le nombre d'arrivées a également grimpé en Uruguay (+29 %), au Chili (+17 %), au Paraguay (+15 %) et en Équateur (+7 %) grâce à une reprise du trafic en provenance des marchés émetteurs importants que sont l'Argentine et le Brésil.

Europe

Selon les estimations, les arrivées de touristes internationaux en Europe avaient progressé de 6 pour cent en date du mois d'août 2004 par rapport à la même période l'an passé. Des taux de croissance supérieurs à la moyenne ont été relevés en Europe centrale et orientale (+16 %), avec des résultats à deux chiffres dans la plupart des destinations, et en Europe du Nord (+8 %), où le Royaume-Uni (+13 %) se classe au premier rang.

La croissance apparaît plus lente dans les destinations plus classiques de l'Europe méditerranéenne du Sud (+4 %) et de l'Europe occidentale (+2 %). Phénomène déjà observé en 2003, la vigueur de l'euro explique pour une bonne part les résultats actuels du tourisme en Europe. Les grandes destinations confirmées, notamment l'Italie (-0.1 pour cent en juillet), la France (+0.1 pour cent pour les séjours de plus de 24 heures jusqu'en septembre), l'Espagne (+2 pour cent en date de septembre ) ou le Portugal (-3 pour cent pour les séjours de plus de 24 heures jusqu'en août), ont vu la croissance freinée par un euro fort, notamment dans le segment des amateurs de soleil et de plages. A l'inverse, d'autres destinations de l'Europe, comme la Turquie (+29 pour cent en septembre), la Croatie (+6 %) ou la Slovénie (+6 %), et des destinations méditerranéennes de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, comme l'Egypte (+49 %), le Maroc (+17 %) ou la Tunisie (+19 %), ont profité de cette situation. Par ailleurs, il est intéressant de noter la popularité croissante dont jouissent, auprès des voyageurs européens, des destinations des Caraïbes ou des Amériques (Mexique et Brésil) car la vigueur de l'euro et la baisse des tarifs aériens rendent ces destinations de plus en plus accessibles et en font une solution attrayante en remplacement de la Méditerranée. Un point positif a toutefois été noté en Europe : la reprise progressive du trafic en provenance des marchés lointains des États-Unis et du Japon vers diverses villes internationales d'Europe, malgré la persistance d'un euro fort.

Afrique et Moyen-Orient

La plupart des destinations du Moyen-Orient qui diffusent des données mensuelles ont continué sur la lancée de 2003 et du début de 2004, aidées par la poursuite d'une croissance vigoureuse sur le marché intrarégional. Le Liban, par exemple, avait enregistré en date de juillet 2004 une augmentation de 42 pour cent du nombre de touristes en provenance des pays arabes, et une hausse du nombre total de touristes estimée à 30 pour cent. D'autres destinations comme Dubaï (+9 %), Bahreïn (+19 %) et la Jordanie (+18 %) ont également profité de cette poussée.

Diverses destinations de la Méditerranée ont confirmé les résultats positifs des derniers trimestres de 2003 ; elles le doivent essentiellement aux marchés émetteurs européens, anciens et nouveaux, notamment la Russie. L'Egypte, dont la plus grande part du marché revient à l'Europe occidentale et du Sud, a constaté une augmentation de 49 pour cent du nombre de visiteurs jusqu'en août, tandis que les recettes se sont accrues de 52 pour cent au premier semestre. De même, les arrivées internationales dans les destinations nord-africaines de la Tunisie et du Maroc ont progressé respectivement de 19 et 17 pour cent et, contrairement à 2003, les recettes touristiques sont également en hausse en 2004 (+3 pour cent au Maroc et +15 pour cent en Tunisie en date de juin 2004).

En Afrique sub-saharienne, de bons résultats ont été obtenus par Madagascar (+48 %) et l'Ouganda (+41 %). Le Kenya a bénéficié d'une augmentation de la capacité à bord des avions vers l'Europe et relevé une progression de 18 pour cent du nombre d'arrivées aux principaux points d'entrée jusqu'en août. Les Seychelles (-4.2 %) et, dans une moindre mesure, Maurice ( 0.2 %) ont continué de pâtir d'une augmentation de la concurrence de destinations des Caraïbes ou de l'Asie du Sud moins coûteuses et "alignées" sur le dollar américain. En Afrique du Sud, la courbe des résultats apparaît relativement plate en ce qui concerne les arrivées internationales (-0.1 pour cent en juillet). Cependant, la progression enregistrée pendant la même période de l'année précédente s'est confirmée, en dépit d'un taux de change moins favorable, tandis que les recettes s'étaient accrues de 10 pour cent en date du mois de juin.

Note aux rédacteurs :

Des données et des graphiques supplémentaires sont contenus dans l'extrait du dernier numéro du Baromètre OMT du tourisme mondial qui peut être téléchargé de la section du site web de l'OMT intitulée "Faits et chiffres" à l'adresse suivante : www.world-tourism.org/facts/menu.html.

Un exemplaire électronique du numéro complet d'octobre 2004 du Baromètre sera fourni exclusivement aux médias, qui devront en faire la demande à l'adresse suivante : comm@world-tourism.org.

Le Baromètre OMT du tourisme mondial est un périodique destiné aux Membres de l'OMT et rédigé par la section Études de marché et techniques de promotion de l'Organisation mondiale du tourisme. Il paraît trois fois par an (en janvier, juin et octobre) sous forme électronique et sur papier en anglais, en français et en espagnol.

Renseignements :
Rok Klancnik, Alla Peressolova, département Presse et Communication de l'OMT comm@world-tourism.org
Tél. : (+34) 91-567-8191/3
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